Que faire dans les Pouilles en Italie ? Guide complet avec itinéraire de road trip
Laissez-vous séduire par les merveilles des Pouilles, cette région enchanteresse du sud de l’Italie. Je vous invite à découvrir tous les trésors à explorer et les expériences à vivre lors de votre voyage. Ce guide vous permettra d’organiser votre itinéraire en fonction des sites incontournables. Je partage également mon propre circuit d’une semaine à travers cette région fascinante.
Visiter les Pouilles : préparer son voyage
Découvrir les Pouilles, c’est plonger dans l’Italie du Sud authentique, entre villages pittoresques, mer turquoise et oliveraies à perte de vue. Pour profiter pleinement de ce territoire ensoleillé, il est essentiel de bien préparer son voyage : choisir la bonne saison, prévoir son itinéraire et adapter son budget. Voici les informations clés pour organiser un séjour inoubliable.
Quand visiter les Pouilles ?
Les Pouilles bénéficient d’un climat méditerranéen doux, avec des étés très chauds et secs. La meilleure période pour visiter la région se situe entre avril et juin, ou de septembre à octobre : les températures sont agréables, les paysages verdoyants au printemps et la mer encore chaude en automne.
- Juillet et août sont parfaits pour les amateurs de plage et de fête, mais la fréquentation touristique y est plus élevée.
- L’hiver est calme et permet de profiter d’une atmosphère plus locale, même si certaines infrastructures touristiques ferment.
Comment aller dans les Pouilles ?
Depuis la France, l’avion reste l’option la plus rapide. Deux aéroports principaux desservent la région : Bari au nord et Brindisi au sud. Des vols directs existent depuis Paris, Lyon, Marseille ou Nice, particulièrement en saison estivale.
En voiture, le trajet est plus long mais idéal pour un road trip. Depuis la Haute-Savoie par exemple, il faut compter environ 12 à 14 heures de route en passant par le tunnel du Mont-Blanc puis l’Italie du Nord et la côte Adriatique. Le train est également une option : Rome et Naples offrent des liaisons ferroviaires vers Bari.

Comment se déplacer ?
La voiture reste le meilleur moyen pour explorer les Pouilles. Les transports en commun existent mais sont limités en fréquence et en desserte, notamment pour les petits villages. Louer une voiture permet de découvrir librement les criques secrètes, les villages de l’arrière-pays et les zones rurales. Les routes sont globalement en bon état, mais il faut parfois s’habituer à la conduite méditerranéenne, plus vive qu’en France.
Combien de temps pour visiter les Pouilles ?
Un séjour d’une semaine permet de découvrir les grands incontournables : Bari, Alberobello, Matera (juste à la frontière), Lecce et quelques villages côtiers comme Monopoli ou Polignano a Mare. Pour une immersion plus complète, 10 à 14 jours sont idéaux : vous pourrez alors combiner visites culturelles, plages, et escapades dans les terres. Les voyageurs pressés peuvent aussi envisager un long week-end, centré sur une zone précise comme le Salento.
Circuit sur mesure pour visiter les Pouilles
Les Pouilles se prêtent parfaitement à un voyage en itinérance. Vous pouvez opter pour :
- Un parcours nord-sud : débuter par Bari et ses environs (Trani, Polignano a Mare), descendre vers Alberobello, puis terminer par Lecce et le Capo di Leuca.
- Un circuit thématique : villages blancs de la Vallée d’Itria, plages du Salento ou encore route des vins.
Les agences locales et plateformes spécialisées proposent aussi des circuits personnalisés selon vos envies : nature, gastronomie, détente balnéaire ou road trip culturel.
Quel budget pour visiter les Pouilles ?
Les Pouilles font partie des régions les plus abordables d’Italie. Les prix varient selon la saison :
- Hébergement : comptez entre 40 et 70 € la nuit pour une chambre double en B&B, et 100 à 150 € dans un hôtel de charme en été.
- Restauration : un repas simple dans une trattoria locale revient à 10-15 €, tandis qu’un dîner plus raffiné coûte environ 25-30 €.
- Location de voiture : autour de 25-40 € par jour selon la période.
Globalement, un budget de 60 à 80 € par jour et par personne est suffisant pour voyager confortablement, hors billets d’avion.
Les incontournables des Pouilles
Bari, porte d’entrée des Pouilles
La plupart des voyageurs commencent leur périple dans les Pouilles par l’aéroport international de Bari.

Capitale régionale et deuxième ville la plus peuplée du sud italien après Naples, Bari mérite qu’on s’y attarde. Située à seulement vingt minutes de l’aéroport, ce serait dommage de ne pas explorer cette ville au début de votre road trip.
Bien que non essentielle, la vieille ville médiévale (Baria Vecchia) possède un charme indéniable avec ses ruelles pittoresques. Une promenade d’une à deux heures suffit pour en saisir l’essence, tout en profitant des nombreuses boutiques proposant des souvenirs typiques des Pouilles.
Mon coup de cœur à Bari? Sans conteste la splendide Basilique San Nicola. Ce sanctuaire de style roman, qui attire des pèlerins du monde entier, abrite les reliques de Saint-Nicolas. On lui attribue des pouvoirs miraculeux, et la crypte située au sous-sol dégage une atmosphère vraiment particulière.
D’autres joyaux architecturaux méritent votre attention, notamment la cathédrale San Sabino, le théâtre Petruzzelli et l’imposante forteresse du Château normand-souabe.
Ne manquez pas la Strada Arco Basso, surnommée la « rue des oreilles » où les femmes du quartier fabriquent les célèbres orecchiette, ces délicieuses pâtes fraîches que vous verrez sécher sur des bancs en bois. Un souvenir gastronomique parfait à rapporter chez vous!
Conseil pratique: Stationnez au plus près de la vieille ville pour accéder directement aux principaux monuments. La rue Corsi Senatore Antonio De Tullio, longeant la mer, offre de nombreuses places de parking à des tarifs raisonnables (1€ à 2€ suffisent pour une bonne visite).
Polignano a Mare, joyau sur la falaise
Après quelques heures dans les ruelles de Bari, j’ai mis le cap vers Polignano a Mare. Cette ville côtière s’est révélée être l’une des plus belles découvertes de mon séjour dans le sud italien.

Quand on me demande ce qu’il faut absolument voir dans les Pouilles, Polignano a Mare figure toujours en tête de liste.
Le charme de cette ville est tout simplement saisissant. Perchée au sommet de falaises vertigineuses, chaque point de vue offre un panorama à couper le souffle. Si vous connaissez la Corse, vous trouverez une ressemblance frappante avec Bonifacio.
Bien que principalement balnéaire, son centre historique, quoique petit, mérite qu’on s’y perde pour en découvrir tous les recoins et faire quelques emplettes. Certains points de vue sont absolument incontournables pour apprécier pleinement l’atmosphère unique de Polignano a Mare.
Le belvédère de Pietra Piatta vous offrira une vue imprenable sur cette cité accrochée aux falaises. En vous dirigeant vers le centre, vous passerez par un pont surplombant la plage Lama Monachile, une pittoresque crique de galets nichée entre deux falaises, naturellement très fréquentée en été.
Dans le centre historique, plusieurs belvédères comme le « Balconata Lama Monachite » ou le « Balconata Santo Stefano » vous permettront d’admirer des vues sublimes sur la mer. Ces panoramas sont absolument essentiels pour saisir toute la beauté des lieux.
Si le temps le permet, offrez-vous une excursion en bateau pour admirer la ville depuis la mer. Cette perspective est sans doute la plus impressionnante pour apprécier Polignano a Mare. Vous naviguerez entre les nombreuses grottes creusées dans la roche (plus de 80 excavations).
Pause gourmande: Ne partez pas sans goûter au café spécial servi au Super Mago del Gelo, une boisson devenue célèbre dans les Pouilles à base de café, crème liquide, sucre et liqueur d’amande. Essayez également le « panino al polpo » (sandwich au poulpe), une spécialité locale que vous trouverez notamment au restaurant Pescaria.
Conseil pratique: Mieux vaut se garer en périphérie et rejoindre la ville à pied en longeant les falaises. Vous trouverez plus facilement une place de stationnement tout en découvrant des grottes le long du parcours, avec la ville qui se dévoile progressivement. J’ai trouvé une place gratuite le long de la Via San Vito, près de la Grotta del Rondinelle. Le trajet à pied prend environ 15-20 minutes, mais la balade en vaut largement la peine.
Monopoli, charmant port de pêche
Au sud de Polignano a Mare se trouve une autre perle des Pouilles: Monopoli. Ce ravissant port de pêche possède un centre historique plein de caractère.
Une demi-journée suffit pour explorer ses ruelles typiques aux murs immaculés, où règne une douce atmosphère méditerranéenne.

Chaque coin de rue révèle des merveilles, mais certains sites méritent une attention particulière:
- La cathédrale de Monopoli, également connue sous le nom de basilique de la Madonna della Madia, dédiée à la Vierge Marie
- L’église Santa Maria del Suffragio, qui abrite neuf moines momifiés (ouverte uniquement le week-end de 17h à 19h)
- La promenade du Lungomare, qui longe les anciennes murailles de la ville
- Le château Carlo V (bien que sa visite intérieure soit peu remarquable) et le Bastione di Santa Maria
Au terme de cette promenade côtière, vous découvrirez le Porto Antico. ⛵ Ce pittoresque petit port historique est agrémenté de nombreux bateaux de pêche traditionnels aux couleurs vives, rouges et bleus (appelés gozo). Les pêcheurs y sont souvent présents, particulièrement le matin.
Si le temps est clément et que la baignade vous tente, la Cala Porta Vecchia, située au pied des remparts, vous accueillera. Mais la plus belle plage des environs est sans conteste la Spaggia La Scaletta. Il vous faudra reprendre la voiture pour rejoindre cette magnifique petite crique aux eaux cristallines, mais le détour en vaut vraiment la peine.
Les Trulli d’Alberobello, architectures uniques au monde
Si vous avez fait quelques recherches sur les Pouilles, vous avez certainement déjà aperçu les célèbres Trulli d’Alberobello. Ces habitations en pierre sèche aux toits coniques, dont la tradition de construction remonte à plusieurs millénaires, sont absolument fascinantes.

Ces constructions uniques sont devenues très populaires sur les réseaux sociaux grâce à leur aspect extrêmement photogénique.
Bien que l’on trouve des trulli dispersés dans toute la vallée de l’Itria, c’est à Alberobello que se trouve la plus grande concentration de ces habitations préservées. La plupart des visiteurs se contentent donc d’explorer cette ville. J’ai personnellement trouvé que c’était une erreur, car les spécimens les plus authentiques se trouvent en réalité dans la campagne environnante.
Néanmoins, les Trulli d’Alberobello constituent une étape incontournable de tout voyage dans les Pouilles. C’est surprenant de traverser cette ville d’apparence ordinaire avant de se retrouver soudain face aux quartiers des Trulli. On en dénombre plus de 1500, répartis principalement dans deux quartiers adjacents: le rione Monti et le rione Aia Piccola.
- Le rione Monti, avec ses sept rues parallèles descendant en pente douce, représente le cœur touristique d’Alberobello. Ce labyrinthe de ruelles pavées offre une perspective saisissante sur ces toits coniques. On peut toutefois regretter que la majorité des trulli soient transformés en boutiques d’artisanat ou parfois laissés à l’abandon.
- Le rione Aia Piccola est beaucoup moins fréquenté et conserve davantage une fonction résidentielle. Ne vous y trompez pas cependant, la plupart de ces Trulli sont désormais des hébergements touristiques. Vous pouvez d’ailleurs réserver un séjour dans un trullo pour prolonger l’expérience.
Vous avez donc le choix entre un quartier animé et touristique d’un côté, et un quartier plus calme et résidentiel de l’autre. Les deux sont authentiques, mais le rione Aia Piccola vous permettra d’échapper à la foule des rues principales. L’absence de commerces et de visiteurs y crée une atmosphère plus immersive.
Conseil pratique: Le site est rapidement envahi par les touristes. Prévoyez donc d’y venir tôt le matin ou en fin de journée, surtout si vous souhaitez prendre de belles photos. Pour trouver une place de stationnement gratuite, garez-vous à plusieurs rues des quartiers des Trulli.
Pour voir plus de Trulli: N’hésitez pas à explorer la vallée d’Istria (notamment entre Alberobello et Locorotondo). En pleine nature, ces trulli semblent souvent bien plus authentiques. Quelques arrêts dans la campagne vous permettront d’en découvrir de magnifiques exemples.
Matera, une étape incontournable aux portes des Pouilles
Bien que Matera ne se trouve pas strictement dans les Pouilles mais dans la région voisine de Basilicate, il serait regrettable de ne pas y faire un détour. C’est incontestablement l’une des plus belles destinations du sud de l’Italie.
Mon coup de cœur absolu? C’est sans hésitation Matera, qui restera gravée comme l’une de mes plus belles découvertes européennes.

Considérée comme l’une des plus anciennes cités habitées au monde, Matera est occupée depuis le Paléolithique. C’est véritablement un rendez-vous avec l’Histoire que vous propose cette ville extraordinaire. Les habitations troglodytiques, creusées dans la roche, sont appelées « Sassi ».
Ce terme, qui signifie littéralement « les cailloux », constitue tout le charme de Matera. Dès l’arrivée, on est saisi par ce paysage urbain saisissant, promesse d’inoubliables promenades au cœur d’un labyrinthe de ruelles tortueuses inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO.
La vieille ville est construite en hauteur, divisée par un promontoire rocheux. On distingue généralement le quartier « Sasso Barisano » au nord et « Sasso Caveoso » au sud. Mais en vous promenant, vous ne remarquerez pas vraiment la différence tant la ville présente une architecture homogène. Homogène, mais d’une originalité et d’une beauté stupéfiantes.
Ne manquez pas la Duomo de Matera (cathédrale de style roman et plus ancien édifice religieux de la ville) ni la Chiesa del Purgatorio (église baroque). On trouve également de nombreuses églises rupestres, dont l’église de San Pietro Caveoso, qui offre un point de vue exceptionnel sur Matera depuis son parvis.
Les plus beaux panoramas sur Matera
Pour apprécier toute la magie de Matera, il est indispensable de s’arrêter à différents belvédères. Chacun offre une perspective différente sur la ville et ses reliefs :
- Piazza Sant’Agostino
- Belvédère Luigi Guerricchio
- Piazza Giovanni Pascoli
- Belvédère Raffaele Giura Longo (non loin de la cathédrale)
- Piazza Madonna d’Idris
Le point de vue le plus spectaculaire reste sans doute celui du Belvédère Murgia Timone, situé de l’autre côté de la vallée de la Gravina. On peut s’y rendre en voiture (un petit parking se trouve à proximité), puis marcher une vingtaine de minutes pour atteindre le site. Les plus sportifs préfèreront emprunter le sentier au départ de Matera : une randonnée qui passe par le Ponte Tibetano della Gravina, un pont suspendu qui relie les deux rives. Comptez environ deux heures aller-retour pour cette traversée au cœur d’un paysage rocheux.
Conseils pratiques
- Comptez une demi-journée minimum pour explorer la vieille ville.
- Le stationnement se fait en dehors des Sassi, dans les rues modernes comme autour de la Via Santo Stefano.
- Passer une nuit sur place est une excellente idée : dormir dans un hébergement troglodytique permet de découvrir la ville de façon encore plus immersive, et Matera illuminée le soir est un vrai spectacle.
Aux alentours de Matera
Si vous avez un peu plus de temps, la région réserve d’autres trésors :
- Gravina in Puglia, avec son pont-aqueduc et ses souterrains (on l’aperçoit dans le James Bond No Time to Die).
- La Cripta del Peccato Originale, située à une trentaine de minutes, où subsistent de superbes fresques du IXe siècle.
Ostuni, la « ville blanche »
Accrochée à une colline, Ostuni se repère de loin grâce à ses façades blanchies à la chaux qui lui valent son surnom de « cité blanche ». Depuis ses remparts, on contemple une vue splendide sur la campagne environnante.
Le cœur historique, assez compact, se parcourt facilement en deux ou trois heures. On entre par la Piazza della Libertà, dominée par la colonne de Sant’Oronzo, saint patron de la ville, ainsi que par l’hôtel de ville installé dans l’ancien couvent franciscain. En remontant vers la vieille ville par la Via Cattedrale, on découvre la cathédrale Santa Maria Assunta et sa magnifique rosace sculptée.
À quelques pas se trouve l’Arco Scoppa, une arche pittoresque reliant deux palais, dont la silhouette rappelle le pont des Soupirs de Venise. Ostuni invite ensuite à se perdre dans ses ruelles circulaires, entre petites églises, palais et cafés conviviaux.
Côté pratique : un parking payant se situe à proximité immédiate de la vieille ville, mais on trouve parfois des places gratuites un peu plus bas, le long de la montée.
Lecce, capitale baroque du Salento
Située au cœur du Salento, Lecce est considérée comme la « Florence baroque du Sud ». Ses édifices sont construits en pietra leccese, une pierre calcaire dorée qui prend de superbes teintes au coucher du soleil.
Le centre regorge d’églises, de palais et de façades richement décorées. L’imposante Basilique Santa Croce, la Piazza del Duomo avec sa cathédrale, le campanile et les palais voisins font partie des incontournables. On y découvre également deux vestiges romains : l’amphithéâtre de la Piazza Sant’Oronzo et le théâtre romain, plus intime.
Un conseil gourmand : goûtez le fameux caffè leccese, café servi avec glace et lait d’amande, et le pasticciotto, une pâtisserie fourrée à la crème. Une belle manière de s’imprégner de l’art de vivre local.
La Grotta della Poesia et les falaises de Sant’Andrea
À une trentaine de minutes de Lecce, la Grotta della Poesia est l’une des plus belles piscines naturelles de la côte adriatique. Cette cavité circulaire, aux eaux turquoise translucides, attire baigneurs et curieux. Outre sa beauté naturelle, le site est aussi un lieu archéologique où l’on a retrouvé des inscriptions antiques.
À seulement dix minutes, les falaises de Sant’Andrea offrent un paysage spectaculaire. La mer y a sculpté dans le calcaire blanc des arches, des colonnes rocheuses et des grottes marines. C’est un lieu parfait pour une balade au coucher du soleil ou une séance photo inoubliable.
Otranto et ses environs
Poursuivons vers Otranto, charmante cité côtière aux maisons blanches et aux ruelles pavées. Sa cathédrale abrite une mosaïque médiévale exceptionnelle représentant l’Arbre de Vie et de nombreuses scènes bibliques. Dans la chapelle des Martyrs, on peut voir les reliques des habitants tués lors de l’invasion ottomane. Le château aragonais, dominant la mer, complète la visite.
Non loin, plusieurs sites méritent un détour :
- La Cava di Bauxite, ancienne carrière aux roches rougeoyantes qui contrastent avec un petit lac émeraude.
- L’Ipogeo di Torre Pinta, mystérieux édifice souterrain datant de l’Antiquité, accessible grâce à une propriétaire locale.
Gallipoli et la côte ionienne
Sur la côte ouest, Gallipoli séduit par son centre ancien construit sur une île, reliée au continent par un pont. Ses ruelles bordées de maisons blanchies à la chaux, sa cathédrale Sant’Agata et son château fortifié valent la promenade.

La ville vit au rythme de la pêche : le matin, le port s’anime autour des pêcheurs qui vendent leurs prises. En fin de journée, rien de mieux qu’un apéritif sur les remparts pour admirer le coucher du soleil.
Aux alentours, plusieurs sites méritent une halte :
- La plage préservée de la Dune dei Foggi, longue de 4 km, bordée de dunes et baignée d’eaux cristallines.
- La Grotta di Capelvenere et la Torre dell’Alto, accessibles par une balade offrant de jolis panoramas naturels.
Santa Maria di Leuca et la route panoramique
Tout au sud du talon italien, Santa Maria di Leuca marque la rencontre entre mer Ionienne et Adriatique. Le sanctuaire de Santa Maria de Finibus Terrae domine la ville, mais l’intérêt principal réside dans les excursions en bateau permettant de visiter les nombreuses grottes marines des environs.
La route panoramique qui relie Santa Maria di Leuca à Otranto est l’une des plus belles des Pouilles. On y découvre des joyaux naturels comme la Grotta del Ciolo, la Grotte Cipolliane (accessible par une courte randonnée avec vue imprenable sur la mer) ou encore la Piscina Naturale di Marina Serra, une piscine naturelle où il fait bon se baigner en été.
Mon parcours d’une semaine dans les Pouilles
Pour donner une idée concrète du temps nécessaire à parcourir les différentes étapes, voici le circuit que j’ai suivi lors de mon séjour dans les Pouilles.
Plutôt que de multiplier les hébergements, j’ai choisi deux points de chute seulement. Cela m’a obligé à faire davantage de kilomètres, mais m’a permis de voyager plus léger et de garder des repères. Bien sûr, vous pouvez tout à fait opter pour trois ou quatre logements différents afin de réduire les trajets quotidiens.
Jour 1 – Bari et Polignano a Mare
Arrivée le matin à Bari, j’ai récupéré ma voiture de location avant de découvrir le centre historique. L’après-midi a été consacré à Polignano a Mare, ses ruelles et ses falaises surplombant la mer. J’ai rejoint ensuite mon premier hébergement à Acquaviva delle Fonti, idéalement situé entre la côte adriatique et l’arrière-pays vers Matera.
Jour 2 – Matera puis Tarente
Ce deuxième jour a été dédié à Matera, ville fascinante avec ses célèbres “Sassi”. J’y suis resté jusqu’en début d’après-midi avant de poursuivre la route jusqu’à Tarente. Une ambiance différente, plus portuaire et populaire, qui contraste avec le reste du parcours. Si vous préférez limiter la route, vous pouvez consacrer l’après-midi à des randonnées ou aux églises rupestres de la région de Matera.
Jour 3 – Alberobello, Locorotondo, Ostuni et Monopoli
Cap sur Alberobello pour admirer les fameux trulli, puis halte à Locorotondo avant de continuer vers Ostuni, la « ville blanche ». En fin de journée, passage par Monopoli avant de regagner mon logement.
Jour 4 – Brindisi, Lecce, Grotta della Poesia et Sant’Andrea
Départ pour le sud et changement de base. J’ai fait un arrêt à Brindisi, puis un saut rapide à Lecce. J’ai préféré passer plus de temps sur la côte, entre la Grotta della Poesia et les falaises de Sant’Andrea. Le soir, installation dans mon deuxième hébergement près d’Aradeo, un emplacement stratégique pour rayonner vers Lecce, Gallipoli et Otranto.
Jour 5 – Gallipoli, Santa Maria di Leuca et le littoral sud
Le matin, visite de Gallipoli puis descente le long des plages jusqu’à Santa Maria di Leuca, où le sanctuaire domine la Méditerranée. En chemin, j’ai découvert la spectaculaire Grotta del Ciolo et la Grotta Cipolliane via une courte randonnée. La journée s’est terminée par un bain dans la piscine naturelle de Marina Serra, puis un arrêt à Castro avant de retourner à Aradeo.
Jour 6 – Otranto et ses environs
Cette journée fut consacrée à Otranto et à ses alentours : la Cava de Bauxite aux couleurs saisissantes, l’Ipogeo di Torre Pinta et le Cap d’Otrante, la pointe la plus orientale d’Italie. Dernier moment au bord de l’eau du côté de Porto Badisco.
Jour 7 – Nature et retour par Tarente
Pour le dernier jour complet, petite balade vers la Grotta di Capelvenere et la Torre dell’Alto, puis route vers Tarente pour explorer plus en profondeur la ville avant le retour.
Jour 8 – Retour à Bari
Mon vol étant en matinée, je suis remonté vers Bari, restitué ma voiture et repris l’avion pour la France.
Quelques remarques personnelles
- Voyager début avril m’a permis d’éviter la foule et de profiter des sites dans une ambiance paisible, même si la mer restait trop fraîche pour la baignade.
- Avec plus de temps, il est possible d’ajouter des étapes comme Francavilla Fontana ou Grottaglie, réputée pour ses ateliers de céramistes que je regrette d’avoir manqués.
- Et bien sûr, impossible de ne pas mentionner la gastronomie : des pâtes fraîches aux pizzas en passant par le café italien, les Pouilles sont un véritable festin pour les papilles.
Bien sur, cet itinéraire est une base : libre à chacun de l’adapter selon la saison, les envies et le rythme de voyage.
Conseils pratiques pour visiter les Pouilles
Voyager dans les Pouilles est une expérience pleine de charme, mais quelques conseils pratiques permettent d’éviter les mauvaises surprises et de profiter pleinement de son séjour. Voici les points essentiels à connaître avant de prendre la route.
Circulation : attention aux ZTL
Comme dans de nombreuses villes italiennes, les centres historiques des Pouilles sont souvent soumis à des zones à trafic limité, appelées ZTL (Zona a Traffico Limitato). L’accès y est interdit sans autorisation, généralement réservée aux habitants ou aux véhicules de service.
Ces zones sont surveillées par des caméras et les amendes peuvent être salées, même pour les touristes en voiture de location. Il est donc crucial de repérer les panneaux ZTL à l’entrée des villes (souvent autour de Bari, Lecce, Ostuni ou encore Alberobello) et de laisser sa voiture en dehors des centres historiques.
A lire : Vous visitez l’Italie en voiture ? Attention aux ZTL
Stationnement
Le stationnement dans les villes des Pouilles peut vite devenir un casse-tête. Les parkings gratuits sont rares, surtout en été et près des zones touristiques. Les places avec marquage bleu sont payantes : comptez entre 1 et 2 € de l’heure, avec paiement possible aux horodateurs ou via des applications mobiles locales.
Astuce : si vous logez en chambre d’hôtes ou dans un hôtel du centre, renseignez-vous avant votre arrivée. Beaucoup d’établissements proposent des accords avec des parkings privés à tarifs préférentiels. En bord de mer, il existe aussi des parkings saisonniers (souvent des champs aménagés l’été) pour accéder facilement aux plages.
Qu’est-ce qu’on mange dans les Pouilles ?
La gastronomie fait partie intégrante du voyage ! Les Pouilles sont réputées pour leur cuisine simple, généreuse et savoureuse, issue de la tradition paysanne et de la proximité de la mer. Parmi les spécialités à ne pas manquer :
- Les orecchiette, petites pâtes en forme d’oreilles, souvent servies avec des légumes comme les cime di rapa (feuilles de navet).
- La burrata, fromage crémeux emblématique, originaire d’Andria.
- Les fruits de mer frais, notamment les moules farcies, les poulpes grillés ou les spaghetti alle vongole.
- Les taralli, biscuits salés croquants parfaits pour l’apéritif.
- Sans oublier l’huile d’olive extra vierge, omniprésente, et les vins locaux comme le Primitivo ou le Negroamaro, qui accompagnent parfaitement les repas.
Argent et téléphone portable
Les Pouilles utilisent bien sûr l’euro. Les distributeurs automatiques sont largement disponibles dans les villes, mais plus rares dans les petits villages reculés : prévoyez donc un peu de liquide si vous partez explorer la campagne. Les cartes bancaires sont acceptées presque partout, sauf dans certains petits restaurants familiaux.
Côté téléphone, aucun problème : l’Italie fait partie de l’Union européenne, donc l’itinérance est incluse dans la plupart des forfaits français. Vous pouvez utiliser votre téléphone comme à la maison, sans frais supplémentaires. Le réseau mobile est bon dans l’ensemble, même si certaines zones rurales ou côtières peuvent connaître des coupures ponctuelles.
Les Pouilles, une Italie qui se vit plus qu’elle ne se raconte
Visiter les Pouilles, c’est accepter une Italie aux multiples visages : un littoral spectaculaire, des villes chargées d’histoire, une gastronomie qui réveille les sens, mais aussi des contrastes parfois surprenants entre beauté brute et imperfections. On y vient pour les palais baroques de Lecce, les trulli d’Alberobello ou les criques sauvages, mais on y revient pour quelque chose de plus diffus : cette douceur de vivre méditerranéenne, faite de repas qui s’éternisent, de couchers de soleil embrasés et de rencontres simples.
Bien sûr, tout n’est pas carte postale. Les paysages de l’intérieur peuvent sembler monotones, et certaines routes rappellent que le sud de l’Italie garde une authenticité parfois rugueuse. Mais c’est peut-être justement ce mélange de splendeur et de réalité qui rend les Pouilles attachantes : une région qui ne se maquille pas pour plaire, mais qui se donne telle qu’elle est.
En repartant, on garde en mémoire le bleu profond de la mer Ionienne, la blancheur éclatante d’Ostuni au soleil de midi, le parfum des oliviers centenaires et ce sentiment d’avoir voyagé dans une Italie moins mondialisée, plus intime. Les Pouilles ne se résument pas à une liste d’incontournables : elles se vivent, au rythme lent des villages et au gré des découvertes. Et c’est sans doute ce qui en fait une destination unique.

Je suis Patrick, passionné de montagne et vivant en Haute Savoie depuis plus de 20 ans. En tant que créateur et responsable de ce média touristique, je vous partage des découvertes de lieux à visiter en France et dans les pays limitrophes, des escapades d’un week-end ou de plusieurs jours, mais aussi des astuces et des bons plans pour voyager.